Une meilleure connaissance
de l’organisation de la filière « viande de brousse
» doit permettre aux autorités en charge de la gestion
de la ressource et de l’application des lois de prendre des
mesures appropriées.
Les marchés urbains de Libreville, Yaoundé, Pointe
Noire et Brazzaville sont visés par cette étude. La
connaissance des prix, des volumes commercialisés, de la
diversité des espèces et des variations saisonnières
doit également permettre d’estimer la part que les
produits d’élevage ont pu prendre sur ces marchés.
L’origine des produits doit permettre d’estimer les
taux d’exploitation des zones de chasse. Les faibles moyens
de contrôle pourront être concentrés sur les
principales voies d’acheminement identifiées.
Le
niveau actuel de connaissance de ces différents marchés
est très variable. Une étude récente a inventorié
de manière assez exhaustive les marchés du Gabon et
de Libreville en particulier. Dans ce contexte, le DABAC va se concentrer
à Libreville sur l’étude des motivations des
consommateurs par rapport à la viande de gibier. Sur les
autres marchés de la sous région, les données
sont moins précises et un profond travail d’inventaire
est nécessaire dans un premier temps.
Si une conséquence de la meilleure connaissance des filières
était la réorganisation et la formalisation d’un
circuit commercial de viande de gibier chassé légalement,
cela pourrait aboutir a des points de vente légaux. Des groupements
de chasseurs agréés vendraient leurs produits à
des intermédiaires reconnus qui fourniraient des points de
vente enregistrés. Les consommateurs disposeraient alors
d’une nouvelle alternative aux produits braconnés à
travers ces points de vente reconnus, commercialisant de la viande
légale. Ce système encore très théorique
imposerait, préalablement à sa mise en place, des
moyens de contrôle performants notamment sur la traçabilité
des animaux.
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