Zones cibles 
Pour la diffusion de l'élevage 

Pour répondre à la demande des consommateurs, les éleveurs se placent en périphérie des villes.

De cette manière, la vente se fait directement du producteur au consommateur et toute la marge bénéficiaire est pour l’éleveur et non pour des intermédiaires. C’est la seule manière de rentabiliser les élevages. L’étendue du marché permet des prix élevés et une bonne motivation.

L’élevage de gibier n’est pas réalisable en zone de chasse pour deux raisons essentielles :

1. Les chasseurs ne sont pas motivés par une activité contraignante de longue durée impliquant un animal considéré comme ravageur de culture. Il est plus facile de le chasser que de le soigner tous les jours!

2. Le prix de vente sur les lieux de chasse est faible. Il ne permet pas de prendre en charge les coûts de production. Pour obtenir de bons prix, il faut acheminer les produits d’élevage jusqu’aux centres de consommation, de la même manière que les gibiers braconnés. Les intermédiaires prennent alors la plus large part des bénéfices.

D’autres activités doivent être envisagées pour les zones rurales et pour détourner les chasseurs de leur chasse anarchique. C’est pourquoi le DABAC propose d’expérimenter l’élevage d’espèces conventionnelles à cycle court comme activité complémentaire à l’économie familiale des chasseurs. Un cycle court permet de garantir des revenus réguliers, comme le permet actuellement l'exercice de la chasse commerciale. Mais ce n’est qu’une possibilité parmi d’autres pour stimuler l’économie rurale !

La filière de commercialisation de la viande de brousse est généralement mal connue. La motivation des acteurs, les volumes commercialisés sur les marchés, les différentes espèces impliquées, les circuits d’alimentation des marchés sont des données importantes qui permettront de mieux connaître la filière du braconnage à travers des enquêtes et études sur les marchés. Avec ces informations, les autorités doivent être plus à même d’adapter leur stratégie de contrôle.

En travaillant à ces différents niveaux, le DABAC contribue à développer des alternatives à la situation actuelle où le braconnage sévit. En se concentrant davantage sur la demande que sur l'offre, ce projet est original et appuie utilement les autres actions de conservation.