L’activité
de chasse permet aux chasseurs d’avoir les bénéfices
de leur activité en quelques jours. Il y a très peu
d’autres activités génératrices de revenu
dans les zones de chasse et bien souvent pas d’autres sources
de viande à consommer que le gibier.
L’élevage de gibier ne peut pas être considéré
comme une activité motivante pour les chasseurs .
Trois raisons majeures expliquent cet état de fait :
- les fortes densités naturelles de l'aulacode dans les cultures
périphériques des villages n'incitent pas les populations
à développer son élevage
- le cycle d'élevage de cette espèce ne garantit pas
aux éleveurs des revenus aussi réguliers que l'exercice
actuel de la chasse commerciale.
- le prix du gibier dans les zones de chasse est faible et ne permet
pas de rentabiliser les élevages.
Par contre, en proposant l’élevage d'espèces
conventionnelles comme la volaille ou le porcs, aux familles de
chasseurs, le DABAC stimule l’économie familiale tout
en fournissant une nouvelle source de viande. Cette expérimentation
sera réalisée au Gabon dans la zone du Woleu
Ntem.
Les espèces à cycle court sont principalement visées
pour se rapprocher du cycle de la chasse : bande de poulets de chair
ou engraissement de porcs. Il est espéré qu’avec
l’amélioration de l’économie familiale,
ces élevages puissent prendre une part du temps passé
au braconnage.
Cette phase expérimentale devra être complétée
par la mise en place d’une filière organisée,
pour assurer la fourniture des intrants nécessaires, et par
un contrôle accru du braconnage pour inciter les chasseurs
à se diriger vers d’autres activités, dont celles
proposées par le DABAC.
Dans une perspective d’organisation de la filière
de poulet de chair, un séminaire de réflexions sur
les principaux freins à la mise en place de cette filière
est prévu en 2003 à Libreville, avec les principaux
intervenants.
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